VIGIE-CIEL

Présentation du programme Vigie-Ciel

Le projet voit le jour en 2013 à partir de la collaboration entre le Museum National d’Histoire Naturelle et le programme FRIPON (Observatoire de Paris-Meudon). L’objectif est simple : collecter les débris au sol de ce qu’il reste de la chute de corps extraterrestres (météorites), afin de les étudier.

Il est important de préciser que ces 2 programmes de recherche scientifique, bien qu’indépendants l’un de l’autre dans leur organisation, sont cependant, absolument complémentaires :

  • la détection des météores (FRIPON)
  • et la collecte des météorites (Vigie-Ciel).

Vigie-Ciel est un programme de science participative, c’est à dire que tout le monde peut apporter sa contribution à la science en prenant part au programme Vigie-Ciel. Nul besoin d’avoir de solides connaissances, ou de posséder un matériel haut de gamme pour participer à ce projet. Il suffit simplement :

Nous sommes donc potentiellement plusieurs millions à pouvoir apporter un soutien actif à la science.

Prendre part au programme

Pour participer au programme Vigie-Ciel, nous venons de le voir, il existe plusieurs possibilités.

Il faut toutefois admettre que le témoignage de la découverte fortuite d’une météorite même si elle reste tout à fait plausible, a une probabilité très faible de se présenter.

En effet, il n’est pas rare de confondre la rentrée atmosphérique d’un satellite artificiel, avec celle d’un météoroïde, ou encore d’avoir une mauvaise interprétation d’un flash lumineux dû à la réflexion du Soleil sur les panneaux solaires d’un satellite.

Il y a assez peu de chance de tomber au hasard sur une météorite. En effet, plus de 99% des débris extraterrestres qui chutent annuellement sur Terre ont la taille d’un caillou voire, d’un grain de sable (comme le montre la photo ci-contre)et donc sont consumés dans l’atmosphère avant d’atteindre le sol. Ironiquement, on peut dire que la probabilité de passer à côté d’une météorite est beaucoup plus grande que celle d’en trouver une !

Finalement, la plus grande chance de trouver une météorite est d’avoir suivi une brève formation qui explique comment l’identifier, et comment participer à une battue en groupe après analyse par FRIPON de la zone de chute potentielle.

2 météorites de Tcheliabinsk (2013) récoltées par Alain GALLIEN (N°103 et 108 – Xavier Lo Bono – S.A.T.) – unité en centimètre
Le kit pédagogique de formation se présente sous la forme de 4 valises renfermant des échantillons de vraies météorites ou de simples pierres terrestres imitant des météorites, et d’instruments de mesures.
IDENTIFIER UNE MÉTÉORITE EN QUELQUES POINTS
Voici quelques indices qui peuvent orienter vers la découverte d’une météorite :

Une météorite possède TOUJOURS une croute de fusion d’aspect sombre voire complètement noire.


Si la météorite est cassée, ou fracturée (NE PAS LE FAIRE VOLONTAIREMENT) suite à son impact au sol, on observe deux parties distinctes : une croûte de fusion très fine (<1 à 2mm) et noire, alors que le reste doit avoir un aspect beaucoup plus clair dans les tons gris, gris clair avec possiblement des inclusions sphériques (chondres), et des inclusions brillantes métalliques (fer/nickel), la taille de ces inclusions est submillimétrique. On nomme chondrite ce type
de météorite.

Détail débris de Tcheliabinsk

Remarquons également que lors de son trajet dans l’atmosphère terrestre, suite à l’échauffement important et à la liquéfaction d’une partie de sa surface, la météorite présente un aspect émoussé (adouci). De plus, il n’existe plus ou presque plus d’angles saillants.

Par ailleurs, des craquelures ou des fissures peuvent apparaître à sa surface. Elles sont dues à un choc thermique entre l’intérieur très froid et l’extérieur de la météorite, chauffé lors de la rentrée dans l’atmosphère. En effet, les météoroïdes voyagent dans l’espace où leur température avoisine généralement les -100°C à -200°C, alors que leur surface lors de leur chute atteint une température de plusieurs milliers de degrés.

Tiia Monto, CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons

Enfin, certaines météorites présentent des sortes de creux en forme “d’empreintes de pouce”, comme celles par exemple, que l’on peut faire sur de la pâte à modeler. On les appelle des regmaglyptes.

Anonyme

Ce ne sont évidement là que quelques exemples. Comme le montre les photos sur la page consacrée à FRIPON, il existe d’autres météorites que les chondrites, comme les achondrites (pierreuses), les métalliques appelées aussi fers ou sidérites (fer/nickel), les pallasites (association minéraux- fer/nickel). Les Chondrites représentent la majorité des météorites qui tombent chaque année sur Terre. Ce sont celles qu’un promeneur-chercheur a le plus de chance de découvrir.

Chondrite carbonée – Pour la science

Il existe également d’autres analyses pouvant conduire à la caractérisation d’une météorite, comme l’observation au microscope polarisant ou l’utilisation d’un matériel destiné à la détection d’un champ magnétique significatif. Mais ces analyses ne peuvent être réalisées que par des personnes expérimentées disposant d’un matériel adéquat.


Quelques sources d’informations

Vigie-Ciel

S’inscrire à une brève formation des méthodes d’identification d’une météorite et pour participer aux battues de collectes

Galerie 3D de météorites (ATTENTION : carte graphique 3D nécessaire)

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