Programme NAT 2024

 Programme NAT 2024

Les Nuits Astronomiques de Touraine sont réservées aux astronomes amateurs inscrits

et ne sont pas ouvertes au public

 

Mercredi 8 Mai

15h00 – Gérard Arlic   La recherche d’astéroïdes avec Tycho Tracker

 

16h00 – Jean-Louis Gouzien   Impression typographique de figures de météorites

Des figures apparaissant sur certaines météorites métalliques, les figures de Widmanstätten, ont inspiré des artisans dès leur découverte. Avec le conservateur du musée de la typographie à Tours, nous avons remis au goût du jour l’impression directe sur papier de ces figures, à l’aide d’une presse à épreuve.

 

17h30 – Stéphane Gonzales   Lucky Imaging, captation et traitement

« Je présenterai une technique d’astrophotographie permettant de capturer le ciel profond avec des poses unitaires de quelques secondes seulement. Bien que les poses soient courtes, on pourra photographier tout types d’objet du ciel profond en haute resolution. J’expliquerai aussi le traitement pour combiner ces images et obtenir un résultat final appréciable. Une nouvelle façon simple et précise de photographier le ciel profond. »

 

20h30 – Patrick de Luca   L’eau dans l’Univers

L’eau ne nous est pas seulement nécessaire pour vivre, elle l’a aussi été pour que la vie apparaisse. Derrière la question « Y-a-t-il de la vie ailleurs ? » s’en pose une autre : « Y-a-t-il de l’eau ailleurs ? ». Le Big Bang a ensemencé l’Univers avec de l’hydrogène et de l’hélium. Puis, au sein de grosses étoiles, de l’oxygène s’est formé qui s’est répandu à la fin de leur vie ; il s’est associé avec l’hydrogène pour former l’oxyde le plus abondant dans l’Univers : H2O, c’est à dire l’eau. Celle-ci est abondante dans le système solaire et sans aucun doute dans d’autres systèmes stellaires. Le problème de l’origine de l’eau sur la Terre, planète sèche, est toujours débattu.

__________________________________________________________

Jeudi 9 mai

14h00 – Jean-Michel Lebos/Maxime Tessier   Atelier NINA

NINA le couteau suisse pour l’acquisition d’images, en planétaire, ciel profond, photométrie etc. Présentation des fonctions et notamment du séquenceur avancé en vue d’une automatisation de la session d’astrophotographie.

 

15h30 – Pierre Durand   François Arago, l’astronome, le vulgarisateur et le républicain

Un peu oublié de nos contemporains, François Arago fut de son temps un scientifique aux larges compétences diffuseur de l’étude de la polarisation, d’une grande autorité, reconnu internationalement, persuadé de l’importance de la diffusion des connaissances. Il devint, un court moment, le premier personnage de la seconde république. Cette exposé tente de faire revivre une partie de son oeuvre.

 

16h30 – Jonathan Kobs   Des oculaires intensificateurs pour tous les astronomes (OVNI Night Vision)

Présentation des oculaires de vision nocturne OVNI-M (monoculaire) et OVNI-B (binoculaire), ainsi que leurs applications pour les astronomes amateurs pratiquant l’observation visuelle, l’astrophotographie… et pour le domaine scientifique (observatoires professionnels / agences spatiales)

 

17h30 – Jérémie Vaubaillon (3)  Météores, météorites et formations en astronomie

Les étoiles filantes ont l’avantage d’être visibles à l’oeil nu, ce qui les rend accessibles à l’observation pour les grands et les petits. Cette accessibilité est plutôt rare pour un phénomène astronomique. Nous verrons ce que sont les étoiles filantes, comment prévoir les pluies (Perséides par ex), et comment tout un chacun peut également participer à la chasse aux météorites. Pour finir, les formations en astronomies proposées par l’Observatoire de Paris, en présentiel ou distanciel, seront présentées.

 

20h30 – Fabrice Mottez (1)   Les étoiles à Neutrons révélés par les Pulsars

En 1967, une étudiante britannique, Jocelyn Bell, préparait une thèse en radioastronomie sous la direction d’Antony Hewish. Sans l’avoir cherché, elle découvrit un signal d’un genre encore jamais observé, et qu’elle analysa. C’était la répétition très régulière de brèves impulsions radio, à intervalles d’environ une seconde. Il fut baptisé CP1919, et les signaux similaires que l’on découvrit dans la foulée reçurent le nom de “pulsars”. Cette découverte allait prouver l’existence des étoiles étoiles à neutrons, de petites étoiles d’une vingtaine de kilomètres de diamètre, mais ayant une masse comparable à celle du Soleil. Les étoiles à neutrons passaient alors pour des “monstres cosmiques”, bien qu’ils fussent l’objet de spéculations rigoureuses remontant aux années 1930. Les astronomes pensaient que s’ils existaient, ces astres serait trop peu lumineux pour être vus, et ils avaient renoncer à les chercher. De nos jours, malgré leurs propriétés exotiques, ces objets sont rentrés dans le “bestiaire raisonnable” de l’astronomie. On recense aujourd’hui plus de deux mille pulsars, et on estime que notre Galaxie contient environ un milliard d’étoiles à neutrons. Je vous propose de vous familiariser avec ces astres étonnants qui n’ont pas fini de nous livrer tous leurs secrets.

__________________________________________________________

Vendredi 10 mai

14h00 – Thierry Midavaine   Le projet RAPAS et les collaborations ProAm

Ces dernières années de nombreuses initiatives à la SAF, à la SF2A, à l’AFA et à l’Observatoire de Paris conduisent à de nouveaux projets ProAm en astronomie.
Après une revue de ces projets et des nouveaux moyens apportés nous présenterons le projet RAPAS qui propose la mise en réseau des observatoires amateurs pour détecter, suivre et caractériser les alertes des transitoires astronomiques.

 

15h15 – Simon Lericque   Histoire de la cartographie Sélène

“Allo Houston, ici la mer de la Tranquilité annonçaient fièrement les astronautes de la mission Apollo XI. Le paysage n’était pourtant pas constitué d’eau. Lorsque l’on a sous les yeux une carte lunaire, de nombreuses questions viennent à l’esprit… Pourquoi les cratères ont des noms de grands scientifiques du passé ? Pourquoi les zones sombres sont-elles nommées océans, lacs, golfes ou mers ? Pourquoi ces mers justement portent-elles de noms si poétiques ? Pour comprendre cette étrange nomenclature, il faut se plonger dans l’histoire de la sélénographie où quelques passionnés de l’observation lunaire, célèbres ou non, ont laissé leur trace à surface de notre satellite.

 

16h15 – Thierry Midavaine   Les capteurs Cmos, le présent et le futur

Depuis 20 ans les capteurs Silicium CMOS ont progressivement remplacé les matrices CCD en apportant de nouvelles performances.
Après avoir expliqué le fonctionnement de ces matrices nous passerons en revue quelques uns des meilleurs produits utilisés en astronomie. Enfin des nouveaux démonstrateurs mettent en perspective des progrès en performance pour les prochaines années.

 

17h30 – Thérèse Encrenaz (2)  Atmosphères exo-planétaires

Au cours des trente dernières années, la découverte de planètes autour d’autres étoiles – appelées exoplanètes ou planètes extrasolaires – a constitué pour l’astronomie une véritable révolution. Si leur existence était source de débat depuis l’Antiquité, la diversité de leurs conditions physiques et orbitales était complètement inattendue. Il apparaît donc que le Système solaire, s’il est loin d’être unique, n’est en rien représentatif des autres systèmes planétaires. Cet exposé fera le point des découvertes les plus récentes, en mettant l’accent sur l’étude de l’atmosphère des exoplanètes, et sur les premiers résultats obtenus par le James Webb Space Telescope.

 

20h30 – Alexandre Moutardier   L’infiniment petit au service de l’infiniment grand

Lorsque nous regardons le ciel et réfléchissons à l’imensité de l’univers il est facile d’être pris de vertige et d’avoir l’impression de n’être qu’un minuscule grain de poussière dans un océan de vide. Et pourtant, nous sommes des géants face aux plus petit éléments de la nature, les particules. Bien que des milliards de milliards de fois plus petites que nous, ces particules sont pourtant notre principale source d’information nous permettant de percer toujours plus les mystères de l’univers et de repousser les limites de nos connaissances. Comment exploiter l’infiniment petit pour mieux comprendre l’infiniment grand ? C’est ce que nous chercherons à comprendre.

___________________________________________________________

Samedi 11 mai

11h00 – Inauguration officielle

 

14h30 – Jean-Luc Gangloff  Hébergement de télescopes au Portugal

L’ Association ARO (Alentejo Remote Observatory) propose l’herbergement de télescopes en remote, afin de profiter d’un ciel de qualité dans une zone protégée, la Dark Sky Alqueva, au Sud du Portugal. Le site, les modalités, les réalisations de l’association ARO seront présentés lors de l’exposé.

 

15h30 – Philippe Bernhard Atelier traitement PixInsight

 

17h30 – Fabrice Mottez (1)   L’origine des éléments en suivant l’évolution d’une étoile

Quelques dizaines ou centaines de millions d’années après le Big bang, les première étoiles et les premières galaxies ont commencé à se former. A ce moment, la matière était simplement composée d’hydrogène, d’un peu d’hélium, et de deux ou trois autres gaz assez proches. Rien de solide, rien de varié. Aujourd’hui, une bonne centaine d’éléments chimiques constituent les briques de milliers de molécules dont sont faites les étoiles, les planètes (toutes différentes les unes des autres), et de grands nuages s’étirant dans l’espace sur des années-lumière. Un atome se distingue : le carbone. Avec-lui ont été créés des millions de molécules, permettant la vie que nous connaissons sur Terre.

Comment sommes-nous passés d’un univers d’hydrogène et d’hélium à un univers riche de ces éléments chimiques qui causent sa diversité ? Grâce aux fourneaux alchimiques que sont les étoiles.

Je vous propose de suivre l’évolution d’une étoile massive, et de voir dans quelles circonstances très différentes y sont fabriqués le carbone, l’oxygène, si essentiels à la vie ; le cuivre, le silicium, le fer, qui fondent notre industrie ; et des métaux comme l’or ou l’uranium qui ont une tout autre histoire.

 

20h30 – Christian Legrand   L’Atlas Virtuel de la Lune

L’Atlas Virtuel de la Lune (AVL) est un freeware qui permet de découvrir toutes les facettes de la Lune, sa topographie, sa géologie, ses mouvements, l’histoire de sa cartographie et son exploration passée et actuelle. Christian Legrand, l’un des co-auteurs de l’AVL vous montrera toutes ces possibilités pédagogiques sur des cas précis et répondra à vos questions.

(1) Fabrice Mottez est directeur de recherches au CNRS/Observatoire de Paris-psl, et rédacteur en chef du magazine l’Astronomie

(2) Thérèse Encrenaz est directrice de recherches au CNRS et membre de l’Union Astronomique Internationale

(3) Jérémie Vaubaillon est astronome chercheur à l’Observatoire de Paris, membre de l’Union Astronomique Internationale

______________________________________________________

Pendant les NAT, Isabelle Pontani, artiste designer verrier, exposera ses oeuvres sur le thème des étoiles et des nébuleuses

Isabelle Pontani, artiste designer verrier